Issu du terroir du Cauca, en Colombie, l’arabica pure origine de Café Michel est réputé pour sa complexité et sa finesse. Très fruité, il offre une grande richesse aromatique et une belle intensité en bouche. Le torréfacteur bordelais nous promet une dégustation surprenante avec de subtiles notes d’agrumes. Aujourd’hui, je vais partager avec vous mes impressions suite à cette dégustation.

Arabica et robusta, quelles différences ?

Avant de vous faire part de mon avis sur ce café d’altitude torréfié de manière artisanale, je souhaite vous rappeler, ou vous faire découvrir, les différences entre l’arabica et le robusta.

Deux arbustes pour deux cafés

Saviez-vous qu’il s’agissait de deux cafés issus de deux arbres différents ? Les espèces de caféiers sont nombreuses. Parmi elles, le Coffea arabica et le Coffea Canephora nous offrent respectivement l’arabica et le robusta. Tous deux proviennent d’Afrique, mais l’arabica est originaire des hauts plateaux éthiopiens tandis que le robusta nous vient de l’Ouganda. Le Coffea Canephora pousse également de manière naturelle en Côte d’Ivoire et dans la forêt congolaise.

En ce qui concerne la teneur en caféine, le robusta est plus riche que l’arabica. On en compte 3 % dans le premier et seulement 1.5 % dans le second.

Café en grains

Peut-on les différencier à l’œil nu ?

La réponse est oui, vous pouvez les différencier rien qu’en les observant. Le robusta présente des fèves plutôt rondes et petites. Leur couleur s’étend du jaune au brun. Les fèves d’arabica sont de forme ovale, donc plus allongées. Elles peuvent être rouges, jaunes ou mauve.

Et le goût ?

À présent, parlons des différences de goût entre ces deux variétés de café. Le robusta est plus corsé, plus amer et plus puissant. Néanmoins, il se révèle moins intéressant en termes d’arômes. Plus doux et plus fin, l’arabica est moins corsé, mais il libère plus d’arômes en bouche.

Ces différences non négligeables conduisent les amateurs de café à préférer l’un ou l’autre. Mais il est possible de compléter du robusta avec un soupçon d’arabica pour casser l’amertume et décupler les arômes.

J’achève cette petite aparté avec cette révélation : l’arabica est le café le plus produit dans le monde. Il représente 2/3 de la production mondiale tandis que le robusta n’en représente que 1/3.

Une torréfaction traditionnelle pour préserver tous les arômes du café

À présent, parlons du café Colombie de Café Michel. Un torréfaction traditionnelle lui a permis de conserver toutes ses saveurs. En effet, seul un procédé artisanal peut valoriser les arômes des grains de café.

La torréfaction traditionnelle chauffe les grains à une température douce au départ. Celle-ci augmente petit à petit pour atteindre jusqu’à 250 °C. Ainsi, le café vert voit ses arômes préservés et ses saveurs décuplées. Ce procédé dure au moins 14 minutes et traite moins de 60 kg de grains de café à la fois.

À l’inverse, la torréfaction rapide dure moins de 10 minutes et traite 1 à 2 tonnes de café par heure. Encore plus rapide, le procédé de torréfaction flash traite 4 tonnes de grains par heure et affiche un temps de chauffe de 2 minutes maximum. De ces deux procédés résulte une qualité de café industrielle moyenne.

Avant même de goûter le café Colombie, on peut donc s’attendre à une explosion de saveurs en bouche dès la première gorgée !

Un arabica moulu pure origine issu d’une coopérative paysanne

Ce café cultivé en haute altitude nous est offert par une coopérative nommée Le Fondo Páez. Celle-ci regroupe 260 familles de petits producteurs issues de communautés indiennes de la région du Cauca. Le café y est cultivé sous couvert forestier. Ce système agricole est en voie de disparition en Colombie.

Pour les communautés Páez, la terre n’est pas uniquement un moyen de production. C’est une déesse qu’il faut chérir et respecter. Dans cette zone montagneuse de Colombie, le café y est donc cultivé de manière responsable. Les Páez, qui ne sont plus que 30 000 aujourd’hui, luttent de manière pacifique pour la reconnaissance de leur culture. Grâce au commerce équitable, ils parviennent à affirmer leur identité culturelle.

Dégustation du café Colombie de Café Michel

La café Colombie de Café Michel est emballé dans un joli étui paré de rose et agrémenté de la fameuse roue des saveurs du torréfacteur. Celle-ci évalue le fruité, l’acidité, le corps et l’intensité de l’arabica. Je vais me baser sur ces critères pour vous faire part des mes impressions gustatives.

Le fruité

Commençons par le côté fruité du café. Café Michel lui attribue la note maximale. Ce critère détermine l’intensité et la richesse des arômes. D’après mon palais, les saveurs fruitées sont bel et bien perceptibles. Cependant, je ne saurais vous donner plus de précisions. Café Michel parlait d’un arabica complexe, il n’avait pas tort. Comparé à d’autres arabicas, je ne dirais pas qu’il s’agit du plus fruité, c’est pourquoi je placerais le curseur un cran plus bas.

L’acidité

L’acidité donne de la vivacité aux cafés ! Saviez-vous qu’il s’agit d’une saveur caractéristique des arabicas d’altitude ? En ce qui me concerne, je la trouve peu intense concernant ce café pure origine. Malgré cela, il n’est pas très amer. Encore une fois, la complexité de cet élixir est bel et bien attestée !

Le corps

Le corps du café détermine son épaisseur en bouche. Plus il est qualifié d’intense, plus on parle d’un arabica puissant. Café Michel attribue une très bonne note concernant ce critère. Je suis bien d’accord avec ce 3 sur 4 et, même, séduite par la rondeur de ce café. Très agréable en bouche, il est loin d’être aqueux. Je pense qu’il mériterait la note maximale au vu de son épaisseur en bouche. Cette rondeur est d’ailleurs assez surprenante !

L’intensité

Enfin, l’intensité correspond à la longueur en bouche et la persistance aromatique. Autrement dit, est ce que cet arabica laisse perdurer ses arômes au contact des papilles ? Encore une fois, ce breuvage surprenant me semble très convaincant. On peut bel et bien parler d’intensité !

Pour conclure, je dirais que ce café pure origine vaut la peine d’être dégusté ! Sa finesse et sa complexité ont probablement éveillé votre curiosité ! Pour ma part, j’ai trouvé cette dégustation très intéressante et plutôt agréable. À vous de goûter pour nous faire part de vos impressions !